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Les timbres : Infos et conseils philatéliques pour mener à bien votre collection

Dossier Mai 2007

Voir le Timbre numéro 2885, France, datant de 1994, en rapport avec ce dossier

Viaduc DE MARTIGUES (13)

Le développement économique de la région marseillaise a nécessité la création de vastes zones industrielles au-delà de la chaine montagneuse qui ceinture l’agglomération.

La zone comprise entre l’étang de Berre et le delta du Rhône connaît un essor rapide dû à la présence du complexe portuaire de Fos-sur-Mer.

L’implantation d’industries à vocation européenne exige une infrastructure autoroutière comprenant les autoroutes A7 suivant l’axe Nord-Sud et A55 assurant les liaisons Est-Ouest.

Cette dernière, axe économique de la future métropole, a pour objet de relier entre elles et au centre tertiaire de Marseille :

  • la zone industrielle et portuaire du golfe de Fos,
  • les implantations industrielles de Port de Bouc, Lavéra et la Mède,
  • l’agglomération future de Martigues Port de Bouc Saint Mitre,
  • l’habitat futur de la rive sud de l’étang de Berre et de la chaine de la Nerthe.


  • La première phase des travaux porte sur la réalisation du Viaduc franchissant la passe navigable de Caronte, et des échangeurs qui le relient à la voirie existante.
    1. Caractéristiques générales


      1. Tracé en plan

      2. Le tracé général de l’autoroute est un « S » dont la partie centrale est un alignement droit de 764 m Centré sur le Viaduc. Les courbes se composent d’Arc de cercle, de clothoïdes et d’oves.
        Les deux échangeurs du Type « trompette » assurent les liaisons de l’autoroute avec au Nord la R.N.568 et au Sud le C.D.49.

      1. Profil en long

      2. Le profil en long se compose d’un rayon de 10 000 m Centré sur le Viaduc, qui se prolonge par deux pentes à 4%. Le profil ensuite est étudié de façon à se raccorder à la voirie existante.
        Afin de s’assurer de la bonne visibilité aux intersections des différentes voies, une étude a été menée à l’approche de chaque musoir à l’aide de Séries de perspectives dessinées automatiquement par ordinateur.
      1. Profil en travers
        1. - Autoroute
          Le profil en travers est du Type II réduit à 31,50 m. Les réductions portent sur le terre-plein central, les Bandes d’arrêts d’urgence et les accotements dont les largeurs sont respectivement de 3,60 m, 2,50 m et 0,95 m.

          - Echangeurs
          Les conditions de circulation ont imposée de projeter des bretelles à 2 voies de circulation, pour les liaisons Marseilles/Martigues ; par contre, les autres bretelles sont à 1 voie.


    1. Franchissement de la passe de Caront, Viaduc de Martigues


    2. La section comprenant le Viaduc de Martigues et ses raccordements à la voirie existante, a été déclarée d’utilité publique le 29 août 1967.
      Le projet retenu a été celui d’un ouvrage de grande longueur dégageant un tirant d’air suffisant pour permettre le passage de bateaux de haute mer entre la Méditerranée et l’Etang de Berre.
      La Direction Départementale de l’Equipement des Bouches-du-Rhône lança alors un appel d’offre avec variante pour la construction de l’ouvrage. Parmi les nombreux projets présentés qui faisaient appel soit au Béton Précontraint soit à la cHarpente métallique, le choix se porta finalement sur un ouvrage central métallique encadré par deux Viaducs d’accès en Béton Précontraint.
      Le mArché a été signé le 23 décembre 1968 par M. le Directeur Département de l’Equipement et le Groupement des entreprises Boussiron-C.F.E.M. piloté par la C.F.E. Les travaux ont commencé le premier trimestre 1969.
      En plus de la construction du Viaduc, le mArché comprenait le prolongement des remblais d’accès Nord et Sud sur des longueurs de 40 et 45 m. Ces remblais n’avaient pas été achevés afin de laisser le projeteur libre de choisir le Type de Culée le mieux adapté.


    1. Site géologique


    2. La passe de Caronte est creUsée dans les marnes du bégudien. Ces marnes sont limitées au Sud par la barre calcaires de la Nerthe et au Nord par les poudingues et molasses de Saint-Mitre, ce qui explique la situation de la passe. Le toit des marnes est très profond à cause du creusement d’un important chenal et de soncomblement par des vases et limons dû à des variations relatives du niveau de la mer et du continent au cours du temps. Cette couverture vaseuse et limoneuse a une puissance de 13 à 19 m.
      Les terrains rencontrés sont les suivants :

      1. Vases et limons

      2. Ces dépôts d’origine marine sont de faible densité, riches en matières organiques. Ils vont des limons fins noirâtres saturés à des lentilles organiques en décomposition.
        Ces sols organiques et coquilliers sont très plastiques (la limite de liquidité est comprise entre 40 et 70 et l’indice de plasticité entre 20 et 35), leur circonstance est nulle et la teneur en eau varie de 120 pour 10 à 25 pour 100.
        Les poids spécifiques secs varient de 700 à 1700 g/dm3, ce sont des sols très peu denses : dépôts fluviaux composés de sables graviers et de galets calcaires. La puissance de la couche est très faible, nulle en de nombreux endroits.

      1. Marnes bégudiennes

      2. L’expression « marnes bégudiennes » n’a qu’une Valeur géologique : sur le plan géotechnique, en effet, les sondages ont mis en évidence une très grande variation de faciès allant des argiles compactes au grès à grain fins très résistant. Compte tenu du pendage des couches, il est pratiquement impossible de faire des corrélations banc à banc entre les divers sondages d’autant plus que des variations latérales de faciès se produisent très souvent dans ce même banc.
        Les caractéristiques de ces sols varient dans des proportions importantes : limite de liquidité entre 30 et 50% ; % éléments 2 mm entre 25 et 60% ; teneur en CO3Ca entre 0 et 50%.
        Pratiquement, en fonction de la teneur en CO3Ca, on peut séparer ces sols en deux classes :

          - Argiles
          Limite de liquidité entre 40 et 50% ; limite de plasticité entre 20 et 25% ; teneur en CO3Ca entre 0 et 40%.
          Ce sont dans l’ensemble des argiles assez plastiques, compactées (densité sèche comprise entre 1,6 et 2,1) et de bonne consistance.
          Elles sont fissurées et s’effritent en nodules compacts, elles sont également très sensibles à l’eau.
          La cohésion Ca non drainée varie de 1 à 5 bars, l’indice de Compression est en moyenne de 0,15, caractérisant des sols surconsolidés.

          - Marnes
          Limite de liquidité entre 30 et 40% ; limite de plasticité entre 25 et 60% ; teneur en CO3Ca entre 0 et 50%.
          Ce sont des sols compacts (densité sèche comprise entre 1,9 et 2,2) peu plastiques de consistance très dense, assez peu sensibles à l’eau et moins fissurés.
          La résistance à la Compression Rc varie de 10 à 40 bars, l’indice de Compression est de l’ordre de 0,10 traduisant comme pour les argiles des sols très surconsolidés.

    Le dossier ci dessus m'a été transmis par la mairie ou l'office de tourisme dans les années 1990/95. J'ai repris intégralement ce qui m'a été transmis, issu de la DDE des Bouches-du-Rhône.



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