Le plateau du Bas-Vivarais étend à une altitude moyenne de 400 m ses échines de calcaires gris ou blanc entourées par les frondaisons touffues et toujours vertes de La Garrique : chênes verts, arbres de judée, genévriers, figuiers sauvages et buis odoriférants y forment un fourré presque impénétrable.

L'eau en a fui la surface, les ruisseaux sont à sec et les pluies ruisselantes sont absorbées par de nombreux avens dont les plus beaux sont ceux de Marzal et d'Orgnac. Elle circule difficilement dans cette masse calcaire creusant de nombreuses grottes et ressortant à l’air libre au pied des versants par de multiples exurgences.

Il faut toute la puissance de l'Ardèche, qui, en 120 Km de cours, dévale de 1100 m pour traverser ce Bloc massif par un majestueux canyon qui s'enfonce de prés de 300 m et s'allonge sur plus de 35 Km de Vallon Pont d'Arc à St Martin d'Ardèche. Le régime de la rivière est lié à celui des précipitations de Type méditerranéen : violentes averses de printemps et surtout d'automne. La puissance érosive est multipliée par sa capacité à transporter des Blocs de toutes tailles arrachés en amont : granites, basaltes, calcaires, rapidement transformés en galets.

D’où la vertigineuse verticalité des parois souvent accidentées d'abris sous roche et de surplomb ; d'où aussi ces seuils et ces banquettes taraudés pas d'innombrables marmites de géants. Les magnifiques méandres que la rivière a imprimé dans la masse rocheuse évoluent eux-mêmes rapidement : les rives concaves des lobes sont de plus en plus excavées ; leurs bases pédonCulées de plus en plus étroites voir coupées : le courant délaissant la sinuosité originelle a creUsé dans la pierre une Arche géante de 66m de haut et 59 m de large : Le Pont d'Arc, qui constitue en quelque sorte la porte d'entrée en amont de la Réserve Naturelle.

Une illustration pour présenter cette évolution des méandres encaissés des gorges.