Au bac menacé par l'irrégularité du cours de la rivière, Nyons décide en 1341 de substituer un pont en pierre dont seules les Piles verront d'abord le jour et resteront longtemps sans Arche par manque de ressources. En 1398, la construction est concédée à un carrier et c Harpentier de Romans qui parvient {finalement à la mener à bien grâce au financement indirect accordé par l'évêque de Valence et Die ainsi qu'au prélèvement du vingtain, c'est-à-dire du vingtième des récoltes de la population.
Solennellement inauguré par l'évêque de Vaison en 1409, l'ouvrage d'art enjambe l'Eygues d'une seule Arche ogivale, de 18 m de haut et 43 m d'ouverture, qui frappe tout visiteur par la hardiesse de son élan.
Au sommet de l' Arche, une tour de péage exista jusqu'en 1848. Deux ans après, disparurent aussi les chapelles sises aux extrémités du pont, celle Saint Sébastien (rive droite) et celle de Saint Sixte (rive gauche).
La Culée de droite laisse le passage au canal des Moulins. Celle de gauche est percée par l'ancien chemin de Mirabel. Cette voie accédait au pont par une rampe en demi-cercle, d'où le dicton "A Nyons, pour passer sur le pont, il faut d'abord passer dessous".
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