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Les timbres : Infos et conseils philatéliques pour mener à bien votre collection

Dossier Mars 2005

Voir le Timbre numéro 28, France, datant de 1949, en rapport avec ce dossier

LE PONT ALEXANDRE III

Le pont Alexandre III fut construit à l'occasion de l'Exposition Universelle de 1900 ; il fallait alors que les pavillons édifiés sur la rive gauche de la Seine soient reliés aux palais dédiés aux Beaux-Arts situés sur la rive droite. De plus, on voulait un pont qui s'impose par la richesse de ses ornements sans pour autant rompre la perspective en direction du complexe monumental des Invalides. À cela, s'ajoutait le problème de la navigation Pluviale ; en effet les Piles d'un pont situé à cet endroit (à peine en aval d'un coude de la rivière et immédiatement en amont du pont des invalides) auraient très certainement représenté un obstacle à la navigation. II fallait donc construire un pont à une seule Arche. Les ingénieurs Jean Résal et Amédée AIby, avec la collaboration des Architectes Bernard Cassiet et Gaston Cousin, présentèrent un projet qui conciliait toutes ces exigences.

Le 7 octobre 1896, à l'occasion d'une imposante cérémonie organisée en l'honneur de la récente amitié scellée entre la France et la Russie, le tsar Nicolas II posa la première pierre du pont qui fut dédié à la mémoire de feu tsar Alexandre III.

Les travaux commencèrent au cours des premiers mois de l’année 1897 et s’achevèrent à temps pour que l’inauguration du pont coïncide avec l’ouverture de l’Exposition.
Le pont enjambe la Seine d’une seule travée de 107 mètres fortement surbaissée. Sa structure est formée de quinze arcs parallèles à trois articulations formées de voussoirs en acier forgé assemblés sur place ; la largeur du tablier en acier laminé, est de 40 mètres.

Ce qui toutefois frappe le regard du passant – outre la largeur exceptionnelle du pont – c’est la profusion des ornements qui le recouvre et qui porte à son paroxysme une tendance très répandue sur quantité d’autres ponts de la même époque.

S’agissant du pont Alexandre III, le penchant sur l’ornementation se fait déjà sentir dans le projet, dans la résolution du problème statique en proposant quatre lourds Pylônes en Maçonnerie, construits sur les Culées et destinés à soutenir d'imposantes statues.

Nombre d'artistes, sollicités pour les Finitions, ont contribué à la réalisation de cet ouvrage dont les superstructures rivalisent en profusion et exubérance. Les deux compositions en bronze Nymphes de la Seine » et « Nymphes de la Neva », sont l'oeuvre de Georges Récipon ; les statues allégoriques en bronze doré reposant sur quatre Pylônes sont l'oeuvre de trois artistes différents : rive droite, se dressent la « Renommée des sciences » et la « Renommée des arts » d'Emmanuel Frémiet tandis que rive gauche trônent la « Renommée du commerce » de Pierre Granet et la « Renommée de l'industrie » de Clément Steiner ; les statues de marbre situées à la base des Pylônes sont l'oeuvre des sculpteurs Gustave Michel, AlFred Lenoir, Jules Coulant et Laurent Marqueste.

II est incontestable qu'au-delà de la polémique du Fonctionnalisme du XXe siècle, la somptuosité de ce pont s'inscrit dans le cadre de l'ambitieux projet urbain du Paris baroque, entre les jardins des Champs-Élysées et l'esplanade des Invalides.



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