Préambule :
Ci-dessous, vous trouverez une notice dactylographiée sur le pont Saint-Etienne. Le rédacteur de cette notice est sans doute M. Georges Verynaud, auteur d'une Histoire de Limoges publiée à Limoges, par le C.R.D.P., en 1973. Cependant cette notice ne fait pas partie de celles qui ont été retenues parmi les annexes aux divers chapitres de cet ouvrage.
Dans cette notice la "Cité" de Limoges désigne la partie de la ville formant la cité épiscopale autour de la cathédrale, par opposition au "château", partie de la ville s'étant développée autour de l'abbaye Saint-Martial.
Le pont Saint-Etienne qui allait de la rue du pont Saint-Martial à a rue du Clos Sainte-Marie, donne aujourd'hui (1993) dans le quai Louis Goujaud et l'avenue du Sablard.
Depuis les travaux de consolidation faits en 1978, évoqués dans la notice, d'autres travaux récemment réalisés ont permis de refaire la chaussée et l'éclairage du pont qui a été interdit à la circulation. De même les abords du pont ont été aménagés.
La notice dactilographiée :
Au pied de la Cité de Limoges, le pont Saint-Etienne franchit la Vienne en direction de Lyon.
Aucun titre ni chronique ne le mentionnent avant le XIIIème siècle.
On assurait, en effet, qu'autrefois à cet endroit le passage de la rivière s'opérait à l'aide d'un bac.
Un droit de péage perçu par le Vicomte de Limoges dans les toutes premières années du XIIIème siècle, 1202 ou 1203, semble indiquer qu'il existait à cette époque.
Aucune mention plus ancienne n'est connue à son sujet ; il semble bien avoir suivi de peu la construction du pont Saint-Martial vers la fin du XIIème siècle.
Il semble avoir été fortifié en la date de 1577 est deux fois
Gravée sur le premier et le deuxième avant-
Becs en partant de la rive gauche. En 1612, selon le dessin panoramique de Duviert, il possédait encore les deux "portaux" à pont-
Levis qui défendaient ses extrémités.
D'importantes réparations eurent lieu en 1619 qui modifièrent, sans doute, sa physionomie.
Depuis le XIIème siècle il semble n'avoir fait l'objet que de travaux d'entretien.
Il a été le théâtre de peu d'événements notables. Il a été plusieurs fois question, au début du XXème siècle, de le reconstruire, mais heureusement la Société
Archéologique et Historique du Limousin émit un voeu en 1903, précisant que la reconstruction du pont Saint-Etienne, et par conséquent sa démolition serait une mesure regrettable car il était un des ponts du XIIIème siècle les plus complets et les mieux conservés et il représentait en outre un des rares monuments anciens de la Ville ; il donnait, en plus, de par sa position, à tout le quartier de la Cité une physionomie extrêmement pittoresque.
La Société
Archéologique demanda donc que ce pont soit maintenu intact et conservé ; la Municipalité ne donna pas suite à son projet.
Il se présente actuellement d'une longueur totale de 1 134,75 m, sa largeur de 5 m. Les huit
Arches en
Arc brisé de 10,30m à 12,50m d'ouverture supportent un
Tablier en dos d'âne. Les
Piles ont une largeur de 4,50 à 4,85 m et une longueur de 10,10 m à 10,60 m. Les avant-
Becs et les contreforts sont aménagée en refuges au niveau de la chaussée. Cet aménagement parait postérieur à la construction d'origine, et exigé par l'importance du trafic. Des bornes en pierre protègent des chocs les parapets. Le Pont Saint-Etienne a été classé Monument Historique le 23 octobre 1907.
Ce pont a été restauré en 1978 par une consolidation des
Piles.
Sté
Archéologique et Historique du Limousin, 1904, tope 54. Acte du 102e congréa national des Sociétés Savantes, Limoges, 1977.