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Les timbres : Infos et conseils philatéliques pour mener à bien votre collection

Dossier Juillet 2004

Voir le Timbre numéro 115, Sénégal, datant de 1935, en rapport avec ce dossier
Voir le Timbre numéro 160, Sénégal, datant de 1939, en rapport avec ce dossier

LA VERITABLE HISTOIRE DU PONT FAIDHERBE
(1ère partie)


La ville de Saint-Louis est bâtie sur une île. Elle est séparée des banlieues de Guet-Ndar et de Ndar-Tout par le petit bras du fleuve, et du continent par le grand bras de celui-ci.

Au départ, on se rendait à Saint-Louis au moyen de pirogues ou d'embArcations de Types divers. Des chalands transportaient les hommes de troupes et les chevaux des spahis. Les caravanes de Maures Amenant des troupeaux de bœufs faisaient passer ceux-ci par le gué de Bop Nkior.

Le 10 juin 1858 fut inauguré le bac de Rouet ville. Des illuminations et un punch offert par Faidherbe à bord du Basilic marquèrent cette cérémonie. Le bac pouvait transporter jusqu'à 150 passagers. Il chargeait également des animaux ou des mArchandises et effectuait dix rotations par jour, du lever au coucher du soleil. Le prix du passage était de 5 centimes par personne, 50 centimes pour les chevaux, les chAmeaux ou les bœufs, 2 francs pour les voitures...

Dès l'année suivante on s'aperçut que ce système ne pouvait suffire aux besoins du commerce populations, en dépit de l'adjonction d'un second bac, et d'une chaloupe en cas d'urgence. La répugnance des animaux à s'embarquer retardait le passage, et il arrivait que des caravanes mettent plus d'une journée à passer le fleuve. L'escadron de spahis ne put jamais traverser en moins de deux heures, ce qui était gênant en cas d'attaque. Il arriva qu'en hivernage une tornade entraîne le bac en pleine mer, tandis que les ruptures des chaînes de halage étaient assez fréquentes, produisant des interruptions d'une journée dans le trafic.

Aussi, une année plus tard, le capitaine de frégate Robin, assurait l'intérim de Faidherbe, parti en France, obtint-il du prince Jérôme Napoléon, ministre de l'Algérie et des Colon l'acceptation d'établir un pont. L'adjudication porta sur un pont Flottant comprenant 40 pontons en tôle, pesant chacun quatre tonnes, supportant un Tablier en bois. Une portière de trois pontons permettait un passage de 20 mètres pour les navires.

La partie Flottante était longue de 355 m, pour un longueur totale de 680 m. L'ouvrage coûta 400 000 F. Ce pont Flottant fut inauguré le 2 juillet 1865 par le colonel du Génie Pinet-Laprade avec illumination et feu d'artifice. Un décret impérial lui attribua le nom de "pont Faidherbe".

Avec la mise en Service du chemin de fer Saint-Louis/Dakar, le mouvement de roulage entre Sor et la ville s'accrut considérablement, ce qui eut pour conséquence une forte augmentation du poids supporté par l'ouvrage. Aussi dès 1885, soit l'année même où le chemin de fer entra en fonctionnement, un arrêté fut-il pris pour interdire la traversée aux véhicules d'un poids supérieur à 1 500 kg. Par ailleurs, le peu de largeur du Tablier (4 mètres) rendait les croisements difficiles.

L'ouvrage exigeait les soins journaliers d'une équipe de 16 hommes chargée de vider chaque matin l'eau infiltrée, de vérifier les maillons des chaînes de mouillage, d'effectuer les réparations. L'ouverture de la portière (une fois par jour) constituait une opération délicate. Au cours de certains hivernages, il arriva qu'une tornade endommage gravement une partie du pont. Aussi un rapport de 1893 qualifie-t-il son entretien de très coûteux. Ce pont Flottant n'en restera pas moins en Service pendant 32 ans.



Date de denrière modification su site : Vendredi 30 Octobre 2015 à 10:32
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