Notation

mot recherché
mot du glossaire

Les timbres : Infos et conseils philatéliques pour mener à bien votre collection

Dossier Avril 2004

Voir le Cachet du 20 Mars 1954, Lyon (Rhône) France, en rapport avec ce dossier
Voir le Timbre numéro 450, France, datant de 1939, en rapport avec ce dossier

LE PONT DE LA GUILLOTIERE, DU COTE DE LYON.
(3ème partie)


AU TEMPS DE L'EPOPEE

Lieutenant d'artillerie, général des armées d'Egypte et d'Italie, Napoléon Bonaparte passa plusieurs fois par la Guillotière. Il traversa notamment le pont lorsqu'il alla à Milan ceindre la couronne des rois de Lombardie. C'est à l'entrée du pont qu'un discours prononcé en présence des autorités lyonnaises par le maire Sain Rousset, émit le voeu que s'élève à Lyon un palais de résidence impériale afin que « le souverain chéri et le peuple aimant et fidèle soient plus souvent réunis ». Et tout un cortège accompagna l'empereur jusqu'au premier relai.

En avril 1814, le 23 au soir, les voitures portant Napoléon, le général Bertrand et les commissaires des puissances alliées traversaient la Guillotière, en route pour l'Ile d'Elbe.

Un mois auparavant, le pont avait connu un soir tragique, le 20 mars 1814. Les troupes du maréchal Augereau, vétérans accourus d'Espagne, conscrits des dernières levées, en Retraite, le long de la vallée de la Saône, ont vainement tenté d'arrêter à Dardilly, Limonest, la Duchère, l'avance des divisions autrichiennes. La capitulation de Lyon a été décidée à l'Hôtel-de-Ville entre le maréchal Augereau et les autorités lyonnaises. Une ligne de feux de bivouacs, laisse croire à l'ennemi, qui a d'ailleurs subi de dures pertes au cours de la journée, que nous couchons sur nos positions. Le lendemain, par BourgNeuf, le Pont du Change, les rues Mercière, et Bourchanin, le pont de la Guillotière, ce sera le défilé des divisions Musnicr et Panneticr, fantassins, cavaliers, artilleurs avec leurs canons, leurs convois, leurs blessés, en Retraite sur le Dauphiné. Les détachements des généraux Bardet et Gay qui avaient tenu aux Mercières et à Caluire gagnèrent également les routes du sud par les ponts Morand et de la Guillotière. Le lendemain, les Autrichiens, vainqueurs, franchissaient le pont à leur tour.

Dans l'après-midi du 10 mars 1815, Napoléon, débarqué le 4 en Provence, arrive à Lyon venant de l'Ile-d'Elbe.

Vers quatre heures, son avant-garde - un détachement du 4ème hussards - entre en contact à l'entrée du faubourg de la Guillotière avec un poste du 13ème dragons ; les troupes fraternisent et gagnent, au milieu des acclamations de la foule, le pont dont le maréchal Macdonald" avait tenté de faire obstruer l'entrée. Les barricades sont démolies ou jetées au fleuve. Les fantassins des 20 et 24ème de ligne qui, avec le 13ème dragons, avaient accueilli avec froideur le comte d'Artois au cours de la revue passée à Bellecour dans la matinée, s'associent aux démonstrations enthousiastes de la population.

En présence de ces dispositions, Macdonald, accompagné du général Digeon et de leurs officiers d'ordonnance, abandonna son commandement. Et quand l'empereur parut à 7 heures du soir à cheval, escorté des grenadiers, des lanciers polonais, qui avaient constitué la garnison de l'Ile-d'Elbe, il fut accueilli par d'émouvants transports de joie.

Il passa le pont de la Guillotière, sous les acclamations populaires et, par Bellecour, gagna l'Archevêché où, après avoir reçu les hommages des autorités civiles et militaires, il exposa ses vues et projets.

Le lendemain, il y eut, à Bellecour, revue des troupes de l'Ile d'Elbe, de celles des garnisons de Grenoble et Lyon et de la garde nationale lyonnaise.

Le 13 au matin, Napoléon prenait la route de Villefranche et allait coucher à Mâcon après avoir adressé aux Lyonnais une proclamation demeurée historique.

« Dans des moments plus tranquilles, je reviendrai pour m'occuper de vos besoins et de la prospérité de vos manufactures et de votre ville. Lyonnais, je vous aime ».

Le document est du 13 mai 1815. Le 18 juin, c'était Waterloo et le 29 l'abdication.

Napoléon ne devait pas repasser par le pont de la Guillotière.

Un dessin a été consacré par Philippoteaux au milieu du siècle dernier à la scène du retour de l'empereur.

Elle figure dans le tome IV de l'histoire de l'Empire par A. Thiers publié en 1867. Les souvenirs d'un témoin ont certainement inspiré l'artiste : l'étroite chaussée du pont est bordée de « cadettes » de pierre.
Rappel : Les différentes parties que je vais vous présenter durant les mois qui suivent sont extraites de "Le Vieux pont de la Guillotière" par Gustave Girrane, texte de Martin Batte (je ne suis pas exactement certain des noms). Le récit présenté m'a été photocopié par l'office de tourisme, à qui j'avais demandé, il y'a de cela quelques années, des renseignement au sujet ce splendide ouvrage qu'est le pont de la Guillotière !

Remerciements

Je tiens à remercier toutes personnes et organismes ayant pu apporter des informations à ce dossier :
- Ponts de Lyon
- L'office de tourisme de Lyon



Date de denrière modification su site : Vendredi 30 Octobre 2015 à 10:32
Page chargée en 0.023661 secondes