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Les timbres : Infos et conseils philatéliques pour mener à bien votre collection

Dossier Mars 2004

Voir le Cachet du 20 Mars 1954, Lyon (Rhône) France, en rapport avec ce dossier
Voir le Timbre numéro 450, France, datant de 1939, en rapport avec ce dossier

LE PONT DE LA GUILLOTIERE, DU COTE DE LYON.
(2ème partie)


LA CATASTROPHE DE 1711

Le 11 octobre 1711 allait marquer une journée particulièrement dramatique de l'histoire du pont de la Guillotière.

Félix Desvernay, l'érudit aimable dont je n'ai pas oublié l'accueil dans son modeste cabinet au temps où la grande Bibliothèque logeait au Lycée Ampère, qui fut successeur d'Aimé Vingtrinier comme bibliothécaire de la ville et premier directeur du MUsée de Gadagne (il organisa le pavillon du Vieux Lyon à l'Exposition de Lyon en 1914), publia le procès-verbal de la journée tel qu'il figure dans les pièces Officielles.

Ce onzième jour d'octobre 1711, la foule, revenant en rangs pressés de la fête de saint Denis à Bron, passait le pont de la Guillotière à la tombée de la nuit : « une fermeture des barrières Amena de l'encombrement » ; survint le carrosse rAmenant à sa ferme de la Part-Dieu MadAme de Servient. Les barrières ayant été ouvertes pour son passage, la foule se précipita, des gens tombèrent, d'autres arrivant sans cesse, poussés par ceux qui étaient en arrière, vinrent s'entasser et furent dans l'impossibilité d'avancer. Des vieillards, femmes, enfants, furent renversés, piétinés.

Des éléments de désordre profitèrent de la situation, pillant, volant, arrachant aux femmes bagues et colliers.

Quand un peu d'ordre se rétablit, grâce à l'arrivée des magistrats de la ville et des forces de police, on transporta les blessés à l'hôpital de sept heures du soir à minuit ; d'autres purent rentrer chez eux. On évalua leur nombre à mille ou douze cents. Il avait fallu aligner sur le rempart, dans le voisinage de la porte du Rhône, deux cent dix-Neuf cadavres de gens étouffés : hommes, femmes, filles, garçons, enfants. On juge du chagrin des familles et des lAmentations de ceux qui venaient reconnaître leurs proches dans la nuit, à la lumière des torches.

Un grand nombre des victimes furent enterrées dans le cimetière d'Ainay. « On s'étonna qu'il y ait eu tant de personnes mortes ou blessées dans un si petit espace de terrain qui ne peut être que de cent pas tout au plus de longueur et environ sept à huit de largeur ».

Nombre de corps allèrent reposer dans les cimetières de leur quartie, Saint-Nizier, Saint-Saturnin, Saint-Laurent, la Platière.A Ainay, 130 cadavres furent ensevelis apportés sur des brancards ou des charettes. Il fallut creuser pour eux aux abords du cimetière une fosse de huit pieds de profondeur.

La justice informa. On arrêta et incArcéra à la prison de Roanne le sergent Belair qui commandait le poste de garde. Il fut condamné à payer une Amende et àêtrerompu vif. Le malheureux fut exécuté le mercredi 21 octobre.

On sait que, par la suite, Catherine Mazenod, veuve d'Amédée de Servient, donna aux Hospices de Lyon son domaine de la Part-Dieu. L'acte de donation fut reçu par Me Delhorme, notaire à Lyon. Mais les Hospices devaient verser à la donatrice 50.000 louis sans intérêt et une pension annuelle et viagère de six mille livres tournois.

Une étude très documentée de l'avocat général Thevard sur la donation de MadAme Servient aux Hospices a d'ailleurs été publiée à l'audience de rentrée des tribunaux de Lyon le 16 octobre 1899. Deux rues de la Guillotière portent les noms de Mazenod et Servient.

Les représentants des gardes nationales de Lyon durent défiler sur le pont le 29 septembre 1789 pour aller assister à la bénédiction du drapeau de la milice du faubourg glorifiant saint Michel, protecteur de la France et « Louis XVI restaurateur de la Liberté française ».

Pendant le siège de Lyon, le pont de Guillotière ne fut pas mêlé aux attaques des assiégeants comme le pont de la Mulatière. Le débouché du pont Morand avait été protégé par une importante redoute, celui du pont de la Guillotière par des barricades de pieux. Mais les vieux plans des opérations du siège indiquent les emPlacements des batteries du général Vaubois installées à la Guillotière,e t croisant leurs feux contre la ville, par-dessus, le fleuve et le pont.
Rappel : Les différentes parties que je vais vous présenter durant les mois qui suivent sont extraites de "Le Vieux pont de la Guillotière" par Gustave Girrane, texte de Martin Batte (je ne suis pas exactement certain des noms). Le récit présenté m'a été photocopié par l'office de tourisme, à qui j'avais demandé, il y'a de cela quelques années, des renseignement au sujet ce splendide ouvrage qu'est le pont de la Guillotière !

Remerciements

Je tiens à remercier toutes personnes et organismes ayant pu apporter des informations à ce dossier :
- Ponts de Lyon
- L'office de tourisme de Lyon



Date de denrière modification su site : Vendredi 30 Octobre 2015 à 10:32
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