Commentaire : Ce vieux pont (mis en valeur en timbre, en flamme traditionnelle ou mécanique), considéré dans sa forme primitive, est une construction à laquelle quelques chartes et le style de son architecture assignent la date du XIème siècle ou le commencement du siècle suivant.
Cet édifice fût sans doute l’ouvrage de l’association pieuse connue sous le nom de Frères du Pont qui, dès le XIème siècle, s’établit en France et en Allemagne (le Pont Vieux de Béziers présente avec le pont Romain de Saint-Thibéry, des analogies si frappantes que quelques archéologues modernes se demandent si ces deux ponts ne sont pas contemporains).
On travaillait à cette édifice en l’an 1341 et il est probable qu’on dût y travailler, peu après l’autorisation donnée par Louis XI, d’établir une imposition spéciale pour cet objet. C’est sans doute dans le XVème siècle qu’eurent lieu les travaux d’agrandissement. En 1526 on réparait les piles.
Le pont, construit en pierre des Brégine, est un pont légèrement en dos d’âne.
Par la présence et la forme des dégorgeoirs, le Pont Vieux rappelle le pont romain de Cessero. Les grandes arches reposent sur des bases puissantes en grand appareil plus larges que les piles. Ainsi l’ensemble du pont primitif pourrait remonter à l’époque romaine. Le pont actuel continue sous la route par un mur en appareil moyen. Ce mur est percé à sa base d’un ponceau très surbaissé. N’était-ce pas l’habitude des architectes romains de bâtir des rampes d’accès percées d’arceaux surbaissés ?