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Les timbres : Infos et conseils philatéliques pour mener à bien votre collection



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Timbre numéro 866, Pays-Bas, datant de 1968

Valeur faciale : 12.08 Fl (Florins)
Couleur : Vert
Dimensions (hauteur x largeur en millimètres) : 24 x 36
Dentelé : 14 x 12 1/2
Impression : Pas précisé sur Y&T
Texte : Sint Servaasbrug Maastricht
Illustration : Pont
Serie : Ponts
Etat : Neuf
Catégorie : Poste courante
Commentaire : Les Casemates: l'ancien système de défense souterraine de Maastricht.
Le nom de Maastricht dérive du Latin "Mosae trajectum", qui désigne littéralement le gué sur la Meuse. Ce nom fut donné par les Romains qui construisirent un pont vers 50 av JC établissant la route de Maastricht vers Cologne et Boulogne-sur-mer.
Pour défendre ce pont, les Romains édifièrent une forteresse nommée "Castellum", qui mesurait 150 m sur 90. Des vestiges en sont encore visibles au niveau du cellier de l'hôtel Derlon, place Notre-Dame, en centre ville. On peut y voir les restes d'un ancien temple, un puits et une grille, six mètres au dessous du niveau de la rue.
Après la chute de l'empire romain, la ville resta habitée. Le pont romain s'écroula vers 1200. Un nouveau pont de pierre fut construit à 75 m au nord du premier ; c'est le pont saint-Servaas. Un rempart fut élevé pour défendre ce pont et les citoyens. Les pierres utilisées pour construire la ville proviennent de la montagne saint-Pierre. La ville, poursuivant son extension, dût se doter d'une seconde enceinte. Cependant les architectes n'avaient pu anticiper l'usage futur de la poudre noire. Il fallut donc ensuite prévoir un rempart plus résistant. On décida qu'une sorte de double enceinte serait établie en vue d'améliorer la protection contre les soldats et les boulets.
Si l'ennemi décidait d'investir le double mur, il lui suffisait de placer une forte charge de poudre sous le mur extérieur, et de l'allumer. Pour se prémunir contre cette éventualité, la ville décida la construction de bastions avancés au delà du mur extérieur. A Maastricht, ces bastions sont classés en deux sections : les fronts bas et les fronts hauts. Le bas de la cité est voisin des rivières, la Meuse et le Jeker ; il englobe les trois-quarts de la circonférence de la ville. Dans cette partie surbaissée, fut creusé un système de fossés emplis d'eau. Le système de douves avait trois objectifs principaux : éloigner l'ennemi du mur ; rendre malaisée l'approche du mur ; et enfin, rendre impossible le percement de sapes visant à miner le mur.
L'eau n'escaladant pas plus les collines autrefois que maintenant, il fallut adopter un autre système de défense dans les hauts de la ville. Le système des bastions hauts fut englobé dans un réseau de fossés secs de 6 m de profondeur. Les angles des fossés furent fortifiés par des "caponnières" tenant les fossés sous leur feu. Les meurtrières s'ouvraient vers la ville pour prendre l'ennemi entre deux feus. Il était donc virtuellement impossible de passer sans coup férir les défenses de Maastricht. De plus, si par subterfuge l'ennemi atteignait le mur, il lui faudrait l'escalader! Ce ne serait pas tâche facile puisque la muraille atteignait 8 m de haut.
La meilleure stratégie d'attaque restait toujours de faire sauter le mur intérieur au dessus de chambres d'explosions souterraines. Du fait que c'était plus difficile de le faire dans la ville basse à cause de l'eau, il fallait porter la réflexion du côté des bastions hauts. Une éventuelle sape de mine devrait passer plus bas que le fond des fossés.
Des casemates allaient donc constituer le système de défense souterraine de la cité de Maastricht. Elles furent commencées vers 1500. La maintenance militaire dura jusqu'à 1867. Le système repose principalement sur trois types de galeries. Le premier assurait les liaisons entre les caponières. Le second, les galeries d'écoute d'éventuels sapeurs ennemis approchant sous terre. Le troisième type de galeries permettait les sorties offensives. Les galeries d'écoute présentaient un intérêt particulier aussi pour la détection des vibrations dues à des chocs d'outils souterrains. A cet effet des coupelles de cuivre emplies d'eau étaient placées contre les parois souterraines, à intervalles réguliers. Sous terre, la vibration précède le son. Le dispositif permettait de suivre l'avancement et l'orientation d'une galerie ennemie. La statégie était alors d'ouvrir une contre-sape à partir de la galerie principale, et de préparer une chambre d'explosion sur l'itinéraire prévisible de la sape adverse. Des mercenaires (soldats loués) étaient employés à ces travaux souterrains rendus pénibles par le confinement engendré par un creusement calculé au plus juste puisqu'il n'avait pour but que d'aller piéger les sapeurs adverses. La plupart de ces mercenaires venaient des régions minières belges (Liège) d'où leur désignation de "soldats-mineurs. Les sapes étaient destinées à disparaître en même temps que celles de l'ennemi dans une explosion programmée. Mais, en principe, seul l'ennemi était enterré vif. A cette époque, les Italiens assimilaient les sapes à des tombes dites "casa matta", étymologie de casemate, la chambre des morts.
Le système de défense souterrain atteint une longueur d'environ 12 kilomètres de galeries. L'ensemble est encore intact. Par contre la moitié du réseau de fossés a été remblayée pour les besoins de la construction. Aujourd'hui, les casemates sont ouvertes au public, généralement en visites guidées. Parfois, le syndicat d'initiatives organise des sorties où le public est "lâché" dans le noir, muni d'un plan.

Deposé Jeudi 25 Mars 2004 à 21:01



Date de denrière modification su site : Vendredi 30 Octobre 2015 à 10:32
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